Greenwish, Green wash, les 99% qui donnent une mauvaise réputation à ceux qui font les choses bien.

SmartB
5 min readOct 13, 2021

Parlons jours du dépassement et Net Zero ?

Cristian Storto Fotografia

Le 29 juillet dernier c’était le jour du dépassement de la Terre. À partir de ce jour, nous utilisons plus de ressources que la terre ne peut en générer. Cette année, ce jour est arrivé un mois plus tôt que l’année dernière… venant compléter une facture climatique qui devra être payée par les générations futures. Nous le savons tous, nous accumulons collectivement une dette que nous n’aurons pas les moyens de rembourser.

Aux Pays-Bas, le jour du dépassement de la Terre était en mai 2021. Il est reconnu que ce pays consomme trois fois plus que le reste du monde. Ceci est dû en partie aux incitations que les Pays-Bas offrent aux grandes entreprises, parmi lesquelles on compte beaucoup des “grands pollueurs”, et le pays a annoncé qu’il allait encore soutenir ces grandes entreprises à hauteur de 8 milliards d’euros de subventions…

Cela représente donc environ 8 milliards d’euros de décisions qui sont prises pour entraver la voie vers une économie neutre en carbone. Compte tenu de l’urgence climatique et du déclin de nos ressources naturelles, c’est choquant.

Comme l’a dit Pablo Berrutti, “la science du climat est complexe, comprendre à 80 % ce qu’il faut faire ne l’est pas”.

Dans un article de Duncan Austin intitulé “From win-win to net-zero : Il est arrivé à la conclusion, après une longue carrière de 25 ans dans le domaine du développement durable, à la fois du côté des organisations à but non lucratif et des sociétés d’investissement, que la solution à notre problème de durabilité ne consiste pas à accélérer la trajectoire linéaire des stratégies existantes. Au lieu de cela, nous avons besoin de nouvelles stratégies contemporaines qui prennent en compte le contexte actuel.

Le mouvement des entreprises durables doit éviter de tomber dans le piège qui consiste à répondre simplement en poursuivant les stratégies existantes avec plus d’urgence, et adopter plutôt de nouvelles stratégies urgentes que le moment exige. Alors que le paradigme de l’entreprise durable révèle ses limites, les hommes d’affaires qui collaborent pour exiger des politiques durables pourraient désormais obtenir davantage” (Duncan Austin).

Qu’entend-il par ces stratégies existantes ? En examinant les stratégies climatiques, on a l’impression de faire avancer le même programme, que nous fonctionnons toujours en silos, que nous ne tirons pas pleinement parti des systèmes dans lesquels nous opérons et que notre usage des nouvelles technologies ne fait qu’accroître de gestion des systèmes. La plus part du temps, l’utilisation d’une nouvelle technologie ou la mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie est même considérée comme risquée et se voit abordée avec la plus grande prudence, voire une certaine défiance.

Nous sommes à un stade où les échecs économiques ont provoqué des fractures dans notre société et dans l’écosystème naturel, de sorte que notre priorité dans la création d’une stratégie de durabilité devrait se concentrer sur la question suivante : comment intégrer pleinement les externalités dans notre économie dans une logique de scénario de référence et de responsabilité ?

Passer de l’action climatique volontaire à la responsabilité pour ce que nous utilisons.

Les externalités sont au cœur de cette nouvelle stratégie de durabilité, et l’utilisation de la technologie pour en gérer les processus et l’exécution est un facteur clé de sa réussite. Les efforts en matière de durabilité ne peuvent être couronnés de succès que si une nouvelle génération de talents apportent une plus grande compréhension de ces externalités et une action systémique au sein des entreprises.

Les externalités sont au cœur de ce changement.

Le développement d’une telle approche pourrait probablement aller à l’encontre de certains impératifs commerciaux à court terme introduits par nos systèmes de marché limités — les efforts initiaux investis dans la RSE et l’ISR qui favorisent l’effort individuel devraient ainsi se porter progressivement vers la création de structures de coopérations conçues à dessein. Nous devons construire un engagement public sur le sujet environnemental qui favorise la construction de ces structures de collaboration, qui soit construite sur un consensus autours de référentiels communs, et sur la prise de responsabilité comme le suggère Duncan Austin. Nous devons enfin comprendre à quel point l’enthousiasme et l’élan ponctuel suscités par les simples promesses d’intentions de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont superficiels et n’ont donc pas d’impact.

S’il faut reconnaître que s’engager est une bonne chose, il faut avoir conscience que l’échelle de changement dont nous avons besoin de toute urgence n’est pas du tout la bonne. Il n’y a qu’une poignée d’acteurs ayant un impact réel sur ce changement, et cet impact est loin d’être suffisant pour opérer la transformation dont nous avons besoin. En fin de compte, la plupart des organisations se concentrent sur le minimum qui doit être fait pour survivre, conséquence finalement assez prévisible du fonctionnement de nos systèmes économiques basés sur la performance et la sanction financière.

Cependant, nous avons besoin d’acteurs du changement…

Alors, est-ce que les véritables acteurs capable d’opérer ces changement vont réussir et réagir à temps pour mettre en oeuvre de vraie feuilles de routes Net-zéro basées sur des preuves d’impact ?

Coming soon…

Le summit additionality.wtf organisé en ligne le 26 octobre a pour objectif en amont de la COP26 de porter le sujet de l’additionalité au-devant de la scène. Des experts, des fonds à impact, des ONG ainsi des entrepreneurs engagés viendront partager leurs réalisations concrètes et leurs expériences avec tous les participants.

Si le sujet de la finance d’impact vous intéresse, une session y sera consacrée. Si vous avez lu cet article jusqu’ici, contactez nous sur team@additionality.wtf pour plus d’info ou recevoir une invitation gratuite !

--

--

SmartB

Smart B is the first evidence-based impact blockchain network for the Impact-driven economy.